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Neurones miroir et développement cognitif, culturel et empathique

“Par les neurones miroir, nous avons un rapport direct aux autres” Vittorio Gallese


Saviez-vous que tout être comme l'enfant a des neurones miroirs ?

Cette neurone découverte par un professeur italien Vittorio Gallese part du postulat que l'enfant, même le plus jeune peut reproduire un geste que vous ferez : je tire la langue et il tire la langue, je souris, il sourit.

Maria Montessori nous parle de mimétisme, et d'absorption, Cyril Cyrulnik d'imitation.


Dans tous les cas, cela suppose que l'enfant qui ne fait que ramper pourra marcher des que ces capacités psychologiques, physiques et motrices seront réunies pour lui permettre de copier ses pairs.

Il aura observé, intégré et absorbé le fonctionnement de ses compagnons à proximité pour pouvoir les imiter.



Mais cela ne peut être mise en place que grâce à des interactions vraies et non virtuelles, qui stimulent ses neurones miroirs.

C'est la raison pour laquelle le numérique est proscrit le plus longtemps possible pour ce public (téléphone, télévisions, tablette, ordinateur, etc...). Toute personne, et d'autant plus les enfants ont besoin de relations sociales qui développent et alimentent non seulement ces neurones miroirs, le mimétisme social mais aussi des dispositions empathiques.

Sans ce contact avec le monde réel, ces valeurs d'échange, d'empathie, d'altruisme, laisseront la place à un profond individualisme et égoïsme. Avec le temps, le numérique, sous toute ses formes, suscitera la disparition de ces neurones miroirs.

En effet, celles-ci sont attisées lors de vrais contacts. Car les relations sociales supposent non seulement une action vraie mais aussi une sensorialité associée et des émotions induites qui activeraient l'enthousiasme de faire et l'envie d'accroître ses propres compétences ou savoir être et savoirs faire.

Grâce à ce mimétisme, cette imitation; nous avons été en capacité d'ancrer des acquis, connaissances, héritage culturel et cultures de civilisations pour les transmettre de génération en génération.

Pour un enfant, les rencontres avec l'autre doivent être favorisées, valorisées et devraient même être nécessaires. Elles impliquent effectivement chez l'enfant un développement cognitif qui aura des conséquences futures sur sa capacité à

- Intégrer des savoirs, savoirs être et savoirs faire

- S'ouvrir au monde.



Le développement cognitif d'un enfant se produit dans des contextes particuliers et selon des pratiques éducatives mais induit des différences culturelles.

Le rôle de l'environnement et notamment de la culture sont aussi fondamentaux" nous précise Cyril Cyrulnik. La stimulation de ces neurones miroirs modifient favorablement la perception du monde de tout enfant créant d'abord chez lui d'abord l'empathie, le sens moral avant l'altruisme.


Sophie COLAS






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