"N'ayez pas peur de demander de l'aide ou d'admettre que vous en avez besoin" Charles SCHWAB
L'hyperactivité est une maladie qu'il nous faut différencier de l'agitation car entre agitation et hyperactivité, il y a une gradation de symptômes auxquels nous devons être attentifs en tant que parent, éducateur et/ou accompagnant.
Avant de vous parler d'hyperactivité, il s'agit tout d'abord de vous donner sa définition : "C'est un déficit de l'attention de l'enfant qui suppose hyperactivité et impulsivité (blocages involontaires, inhibition involontaire et troubles d'auto-régulation émotionnelle)". Le diagnostic est souvent posé à partir de 6 ans quand l'enfant intégrait l'école et au commencement de la scolarité (quand l'obligation scolaire était à 6 ans).
L'hyperactivité aurait selon Michel Bader sa source dans plusieurs hypothèses incluant les gênes, les structures cérébrales, les circuits neuronaux et les neurotransmetteurs par rapport à la gestion du stress et des émotions (...) ou même aurait sa source dans les facteurs environnementaux incluant des problématiques familiales ou des fonctionnements sociaux où la présence d'internet ou de supports électroniques est prégnante."
Nous voyons bien que les hypothèses sont nombreuses et variées. cependant un fait semble se confirmer : 'L'attachement insécure prédomine et entraîne des comportements qui font sens quand on observe la vie émotionnelle et psychique de l'enfant. Ainsi on observera des troubles comportementaux et émotionnels ainsi que des troubles liés à l'acquisition du langage, à ceux de la coordination et de la motricité."
Cependant pour être plus précis, il nous est indiqué qu'à partir de 3 ans, nous pouvons remarquer chez l'enfant :
- une sensibilité exagérée aux stimulations extérieures et environnementales
- une immaturité neurodéveloppementale (retard du développent qui se traduisent par des atteintes cognitives, comportementales, sensorimotrices)
- un seuil élevé d'activité
- une difficulté à gérer les émotions
- un fonctionnement cognitif diminué (difficulté à utiliser son cerveau).
A partir de 4 ans, l'hyperactivité semble montrer des signes plus sérieux et qui supposent des comportements d'opposition chez l'enfant souvent envers l'adulte.
Le mode d'attachement joue un rôle important dans les aptitudes de l'enfant à :
- réguler ses émotions et ses comportements
- utiliser les capacités de son cerveau pour être en interaction avec son environnement, se concentrer, acquérir des connaissances, raisonner, s'adapter, percevoir le monde et interagir avec lui.
C'est la raison pour laquelle, il est important lors des 24 premiers mois de le vie de l'enfant, d'accompagner au mieux les parents dans leur tâche de parent en proposant une guidance parentale, et ainsi limiter le stress qu'ils rencontrent dans leurs nouvelles fonctions. L'observation du quotidien est essentielle et nécessaire pour être à l'écoute et source d'aide.
En effet des difficultés personnelles et relationnelles peuvent entraîner une diminution importante de l'estime de soi et apporter au quotidien un vécu traumatique par rapport à sa place en tant que parent.
Sur le long terme, ce traumatisme vécu par le parent altérera le développement du jeune enfant et augmentera les vulnérabilités de celui-ci.
Des moments de détente et de décharge peuvent aussi être proposées comme alternatives pour évacuer les tensions accumulées des parents.
C'est ce que nous avons prévu dans notre projet d'établissement de telle façon à laisser aux parents l'opportunité d'accéder à une bulle d'oxygène, une écoute, qui les sécurise, les ressource et les renforce physiquement, psychiquement et émotionnellement : activité sportive le soir ou café des parents le samedi.
Il a en effet été constaté que les interventions auprès des parents avec le temps entraîne des réductions de symptômes d'hyperactivité chez l'enfant et une amélioration des capacités des parents à jouer leur rôle de façon plus apaisée.
Sophie COLAS
Gestionnaire.
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