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Réussir l'adaptation de son enfant

"Les choses qu'il voit ne vont pas seulement dans sa mémoire; elles forment une partie de son âme. L'enfant a un esprit capable d'absorber la connaissance. Il a le pouvoir de s'instruire tout seul. L'enfant a un pouvoir que nous n'avons pas, celui de bâtir l'homme lui-même." Maria MONTESSORI



Pour pouvoir réussir l'adaptation de son enfant en structure, il s'agit tout d'abord de savoir ce que ce mot veut dire. Selon Maria MONTESSORI, "Il s'agit pour l'enfant de se transformer de façon à s'adapter à son propre milieu jusqu'à en faire partie".

Alors que faire pour que cette adaptation soit réussie et bénéficie à l'enfant ?

Elle doit le préparer à son nouvel environnement et lui donner sa confiance, la sécurité affective nécessaires pour lui donner envie de grandir, s'épanouir et découvrir le monde.

Pour ce faire, il s'agit d'organiser l'espace pour lui et selon ses phases de développement.

Quand l'enfant est un nouveau-né nous installerons les objets à sa hauteur, choisirons des cartes et des livres en noir et blanc car jusqu'à ses 3 mois sa vision est floue et ces contrastes suscitent plus son attention visuelle.


A 3 mois et plus, sa vision est affutée, le nourrisson discernera mieux les détails et sera plus capable de jouer ou regarder des cartes, livres et objets avec des couleurs de primaires.

C'est la raison pour laquelle les jeux de Maria MONTESSORI sont souvent aux couleurs bleues, jaunes et rouges.

Au delà de positionner des objets ou livres à proximité, il faudra penser à se tenir proche de lui pour lui assurer la sécurité affective si importante pour lui, l'allonger sur un support incliné s'il ne peut encore tenir seul en position assise.

En effet il veut voir le monde et faire partie intégrante de celui-ci :

- Il veut absorber du vocabulaire, assimiler des sons, des phonèmes, des intonations de voix

- Il veut voir les plus grands (enfants comme adultes) s'activer et suivre des coutumes, les rites de la journées pour pouvoir suivre bien plus tard (en temps et en heure) des habitudes observées et incorporées.

- Il veut observer et expérimenter par le contact des autres des sentiments,

- Il veut vivre par lui-même des émotions qu'il voit et ressent chez les autres

- Il veut contempler ce que nous faisons

- Il veut entende ce que nous disons.

- Il veut exister et faire partie du monde.

Mais l'erreur que nous faisons souvent pour le protéger, c'est l'isoler.

Car il est si petit, si fragile, si, si, si, si...

ET pourtant, grave erreur nous reprocherait Maria MONTESSORI. Elle juge cet isolement comme un danger social avec un risque pour sa croissance et son développement normal.



Elle nous invite à enlever les barrières, intégrer l'enfant dans un espace commun où chacun fait en fonction de l'autre, chacun se nourrit de l'autre, chacun apprend de l'autre.

Car ce nouveau-né, nourrisson ou enfant, quel que soit son âge, absorbe son environnement tout entier et veut à l'image du caméléon s'y fondre s'il s'y sent en sécurité.

Alors il établit un contact affectif rassurant qui fixera les conditions favorables pour son épanouissement, puis construit avec toutes les autres personne de la structure (petites et/ou grandes) qui l'entourent un contact, une relation.

Mais bien proposer à l'enfant et faciliter cette adaptation, c'est d'abord et surtout apprendre à l'observer. Rappelez-vous que nous sommes avant tout ses serviteurs. Nous sommes des adultes à sa disposition.

Apprendre à observer, c'est remarquer ce vers quoi il est attentif (tête tournée ou yeux rivés vers quelque chose ou quelqu'un).

Nous devons être à son service et non lui imposer notre conception de l'adaptation. Lui sait et exprime ce qu'il lui faut.

Il voit, il écoute, il prend part à la vie. Il absorbe tout, s'adapte doucement, lentement mais sûrement, même dans le rien faire. Chaque chose se fixe dans son esprit.

Dans le cas d'un isolement, il peut ne faire que pleurer pour exprimer qu'il souffre, d'une 'diète mentale' comme dirait Maria MONTESSORI. L'enfant dans ce cas, est 'mentalement sous-alimenté', selon elle, 'prisonnier dans un champ' qui le limite et 'plein d'obstacles à l'exercice de ses facultés'.


La solution, c'est le faire sortir de sa solitude et l'inviter à intégrer la société qui l'appelle et dans laquelle il veut rentrer : "Nul adulte n'a jamais compris, que, pour l'enfant, la solitude est pire que la douleur" jacques ATTALI.




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